Le voyage de Mélanie
suivi par les enfants du CM2
1) Mélanie est venue nous voir avant son départ. C'était le mercredi, 4 mai 2005, entre 10h30 et 11h30. On lui a posé des questions. Elle nous a répondu très gentiment. On peut trouver nos questions et le résumé de ses réponses dans l'article: "Mélanie Globe-trotter". Nous avons fait des photos et nous lui avons souhaité un BON VOYAGE!
2)
Jeudi, 5 mai 2005,
Mélanie nous envoie un message. Elle nous remercie de parler
d'elle sur notre site. Elle a mis nos photos sur son site:
3) Vendredi, 6 mai 2005:
- Départ de St Etienne dans la nuit, très tôt, pour prendre le TGV à Lyon.
- Mélanie a pris l'avion à Paris pour aller à Londres (Grande-Bretagne)...
- Puis, de Londres à Mexico, capitale du Mexique. Elle a logé dans une auberge de jeunesse la première nuit.
4) Mardi, 10 mai 2005, Mélanie est hébergée dans un orphelinat de TOLUCA DE LERDO. Elle y vit avec d'autres jeunes de différentes nationalités. Ils aident les personnes qui travaillent auprès des jeunes enfants qui n'ont plus de parents. Elle s'est fait des amies.
5) TOLUCA est une grande ville de 900 000 habitants (comme Lyon), à 60 kilomètres au sud-ouest de Mexico. C'est la ville la plus haute du Mexique (2800m d'altitude). Mélanie s'est rendue à TOLUCA en bus.
6) Samedi, 14 mai 2005, Mélanie va assister à un grand concert de reggae à Mexico.
7) Pendant la semaine du 6 au 13 mai 2005, nous avons étudié:
- La carte du monde (Mélanie a survolé l'Océan Atlantique, les Açores, la Floride, le golfe du Mexique ...)
- La carte détaillée du Mexique (On trace sur une carte tous les déplacements de Mélanie, au fur et à mesure qu'on reçoit des nouvelles).
- Les fuseaux horaires et la course du soleil (Il y a 7 heures de décalage horaire entre l'Europe et le Mexique: quand il est midi chez nous, il est 5 heures du matin à Mexico).
- On a parlé du reggae et de Bob Marley. La semaine prochaine on écoutera du reggae.
- Nous avons écrit: à Mélanie (sur son forum) et à Christophe (un de ses amis qui nous a envoyé un mail) . Sur notre site, on a fait un compte-rendu des aventures de Mélanie.
**************
Courrier à Mélanie:
Bonjour Mélanie
Nous suivons
par internet ton voyage et nous sommes heureux de recevoir de tes
nouvelles. Nous espérons que tu n'auras plus de petits
problèmes d'informatique. Ne te décourage pas.
Cela nous arrive aussi parfois (hein, Laure-qui-a-tout-fait-bugger?) .
Profite bien de ton voyage! Nous sommes avec toi par la
pensée!
Nous avons eu un message d'un de tes amis (Christophe) et on lui a
répondu.
Voici quelques questions:
- Combien de temps a duré le vol entre Londres et Mexico?
- Combien de jours es-tu restée à Mexico au
début de ton voyage, avant d'aller à Toluca?
- Est-ce que tu es bien allée au concert de reggae? Est-ce
que tu as bien aimé? Combien y avait-il de spectateurs et
combien de temps a duré ce concert? Le maître nous
fera écouter du reggae la semaine prochaine...
- Est-ce que les enfants que tu rencontres sont gentils avec toi?
Bonne continuation! A bientôt pour des prochaines nouvelles.
On te fait de gros bisous.
Anaïs, Cynthia, Laure,
les enfants de la classe et le maître
8)
Vendredi 27 mai, Mélanie nous a écrit:
>
> Bonjour la classe de CM2,
> Après trois semaines de voyage, je vous envoie
quelques nouvelles de mon séjour au Mexique.
> J'ai commencé un travail
bénévole dans un orphelinat, auprès de
petits
enfants en attente d'adoption. Je vais y rester encore trois semaines
avant
de continuer mon chemin en direction du sud.
> Je prends également des cours d'espagnol tous les
matins afin de
progresser plus vite dans l'apprentissage de la langue.
> Pour l'instant, j'habite chez un ami mexicain qui s'appelle
Juan (il faut
prononcer Ruan) et qui est très gentil avec moi. Durant les
week-ends,
j'essaye de faire quelques visites avec mes nouveaux amis.
>
> Ici, la vie est bien différente de chez nous. La
nourriture est très
typique, mais aussi les vêtements, la musique, les villes,
les marchés, les
paysages et surtout les coutumes. Je découvre plein de
nouvelles choses déja, alors que mon voyage ne fait que
commencer.
>
> Voilà, comme vous le voyez, tout se passe
très bien pour moi ici. J'espère
que vous allez bien également et que cet e-mail vous
trouvera en pleine
forme.
>
> A bientot. Mélanie "la globe-trotteuse"
9) Lundi 30 mai 2005, nous lui envoyons un message:
Bonjour Mélanie,
Merci pour ton nouveau message. C'est vraiment bien pour toi
que tu aies
déjà plein d'amis. Les enfants que tu rencontres
tous les jours n'ont pas la
chance d'avoir des parents. Nous pensons bien à eux, en
espérant qu'ils
trouveront rapidement une famille d'accueil. On est sûr
qu'ils doivent être
heureux avec toi.
Le maître nous a appris à dire bonjour en espagnol
: Buenos dias! La
maîtresse Odile vient de nous dire que: Pas de
problème se dit: No problema!
Il paraît que pour les questions, elles commencent par un
point
d'interrogation à l'envers. Est-ce bien vrai? Sur notre
ordinateur, on ne
peut pas le faire à l'envers!
Si nous habitions au Mexique, qu'est-ce que nous mangerions de
différent par rapport à chez nous? Est-ce que
c'est bon? Est-ce que les plats sont très
épicés?
Nous attendons avec impatience de voir quelques photos du Mexique sur
ton site.
Nous sommes très contents que tu ailles bien.
La semaine dernière, le maître est parti en stage
à Lyon et nous sommes
allés dans les autres classes pour faire notre plan de
travail.
Cette semaine, on prépare notre grand voyage à
Paris, le mardi 7 juin. On te
racontera comment cela s'est passé. Tu pourras voir des
photos sur notre
site.
Hasta Luego! Nous pensons bien à toi!
Le CM2 , en particulier: Jason, Laure, Julie, Anaïs
Septembre 2005: Mélanie nous a écrit:
Hola
amigos,
J'espère que pour tout le monde, la rentrée s'est bien
passée. Certains d'entre vous m'ont fais part de leurs vacances,
de leurs voyages, ou même de leurs projets de voyage et je me
réjouis de voir que la découverte du monde est aussi une
passion pour beaucoup d'entre vous.
Quant à moi, je vous envoie quelques nouvelles de Patagonie en
Argentine, plus exactement d'Ushaia.
Après avoir traversé toute la longueur du continent
sud-americain, je me retrouve maintenant bien obligée de
m'arrêter là. Eh oui, je ne peux, en effet, pas descendre
plus bas puisque Ushaia est la ville la plus australe du monde. Et
même à 1000 km à peine de l'Antartique, la
technologie a su s'implanter, me permettant ainsi de vous faire
parvenir ce petit message via internet ¡ Ici, les machines ont
donc des avantages (surtout quand on est "al fin del mundo" comme le
disent les habitants d'Ushaia, dans ce paysage de désolation et
d'isolement presque total), mais la Nature n'a pas son reste ... Quel
incroyable beauté sauvage ¡
Ici rôdent les fantômes des aventuriers
téméraires qui ont essayé d'affronter les mers et
le rude climat de Patagonie. Les jolies petites maisons de bois couleur
pastel sont hantées par Magellan, le premier navigateur qui
découvrit ce passage permettant de rejoindre le Pacifique
à l'Atlantique, appelé depuis, le fameux "Détroit
de Magellan". Quand au Cap Horn, pas loin de cette Terre de Feu, il
regorge d'histoires marines passionnantes.
L'atmosphère qui se dégage des grandes steppes à
perte de vue réjouit toutes les âmes solitaires et moi,
elle me plonge dans une espèce de douce mélancolie assez
agréable avant de retrouver, dans quelques jours, la vie
trépidante et animée des quartiers dansants (le tango
surtout) de la capitale : Buenos Aires.
Depuis mon dernier message sur le forum (qui remonte au Guatemala je
crois), il s'en est bien passé des choses ... Et il m'est
difficile de résumer en quelques lignes toutes mes aventures et
toutes mes découvertes ...
D'abord, mon chantier à Ayacucho (dans la montagne
péruvienne) avec les enfants qui travaillent dans les rues
a été une expérience vraiment très
intéressante. Les relations que l'on tisse avec ces petits bouts
si courageux et si attachants sont extraordinaires, et elles m'ont bien
fait refléchir sur mes conditions de vie en France et
relativiser bon nombre de choses. L'accueil des responsables du centre
où nous travaillions a été
formidable et je n'ai pu m'empêcher de verser une larme en
quittant la "Casa Denis". Leur manière de travailler
"socialement parlant" est bien différente de ce que je
connaissais auparavant, mais la communication et l'amitié ont
permis de surmonter certaines difficultés rencontrées par
notre groupe de volontaires (pour la plupart européens) et de
comprendre surtout qu'il est impossible, inadapté et
complètement utopique de vouloir calquer un travail
éducatif tel que nous l'envisageons en Europe dans les
conditions actuelles de ces enfants si jeunes et déjà
soumis à la violence, à la guerilla et à des
obligations économiques désastreuses.
Puis, mon voyage s'est poursuivi à travers le Pérou :
petit vol en avion pour observer les mysterieuses "lignes de Nasca",
ballade aux Iles Ballestans avec ses otaries, ses pingouins et son
delicieux "ceviche" (poisson cru très pimenté).
Marie (la webmaster du site et amie de longue date pour ceux qui ne la
connaissent pas) m'a rejoins peu de temps après pour 2 mois de
périple.
Durant les mois qui ont suivis, j'ai découvert un continent
excessivement contrasté et chaque jour avait sa nouveauté
tant dans les ambiances, que dans les paysages, les manières de
vivre, les climats ...
En effet, de l'ambiance tropicale amazonienne (où nous avons
même eu la chance de passer la nuit chez un chamane et de
participer à une cérémonie d'ayahuasca, une plante
hallucinogène utilisée la-bàs pour, selon les
incas, affronter ses peurs), de la tranquilité des "lanchas"
(petites barques qui descendent les rios verts de la jungle) et des
cabanes sur pilotis, nous nous sommes retrouvées à vivre
une expérience extraordinaire de 4 jours sur un cargo pour
redescendre tout un bras de l'Amazone. L'activité de
l'équipage presque surréaliste sur ce bateau et les
rencontres avec les natifs de la "selva"(jungle) me laissent des
souvenirs inoubliables et je me suis promise d'y revenir pour revivre
l'expérience du côté brésilien et colombien.
Après avoir rejoins les plages de la côte nord du pays (le
voyage à travers les chemins parsemés de crevasses fut
assez éprouvant mais riche de sensations fortes ¡ ), c'est
une atmosphère tout-à-fait différente que nous
avons ensuite connue dans la Cordillère Blanche : après
avoir suées sous la chaleur de nos dernières semaines,
nous nous régalions d'une bonne fondue auprès d'un gros
feu de cheminée et escaladions, à dos de cheval, puis
à pied, un glacier jusqu'à 5400 mètres d'altitude.
Quelques jours plus tard, nous retrouvions la civilisation à
Lima, les jolies lumières des balcons et des monuments de la
place centrale et les tristes vices des hommes puisqu'on me volait pour
la seconde fois mon camescope.
Les dernières semaines au Pérou furent consacrées
au sud, une région imprégnée de la fabuleuse
histoire des Incas. D'abord, le Canyon de Colca et la majesté de
ses condors au lever du soleil restent gravées dans mes
souvenirs comme des images magiques. Non sans mal mais pleines
d'enthousiasme, nous gravissions ensuite les interminables marches du
Machu Pichu pour y découvrir un site magnifique et,
malgré les hordes de touristes qu'il draine, terriblement
émouvant. Quant à notre séjour dans la
Vallée Sacrée, il nous apprit beaucoup sur ces anciennes
civilisations riches d'enseignement encore des siècles plus tard.
Le Lac Titicaca nous ouvrit la porte de la Bolivie. Une adresse
où dormir (que nous avait refilé un artisan
rencontré à Huaraz), nous amena chez un vieux monsieur
dans un coin reculé et quasi-paradisiaque de l'Ile du Soleil, ce
qui nous ressourca avant de retrouver la vie urbaine de La Paz,
capitale de la Bolivie. Parties de ce paisible endroit, nous nous
retrouvions alors soudainement dans les marchés enfumés,
les odeurs et les cris des quartiers populaires de La Paz où
s'empilent déchets et tôles ondulées.
Un peu pressées par le temps qui défilait trop vite, nous
descendions encore un peu plus dans le continent jusqu'aux Salars de
Uyuni. Une expédition de 4 jours en 4X4 à travers un
désert aride, venté à mort, un paysage lunaire
complètement irréaliste, me laissa comme une impression
d'un voyage intergalactique avec ses geysers, ses lacs colorés
et ses volcans en activité. Dans ce néant, nous
traversions la frontière pour le Chili qui une fois franchie,
nous fit redescendre sur Terre au regard de l'extrême
différence de mode de vie que nous y trouvions (en comparaison
aux pays antérieurement visités).
En continuant notre descente, nous fîmes une petite escale dans
le désert d'Atacama. Là, nous avons eu la chance de
contempler un ciel d'une incroyable pureté, tacheté
d'etoiles par milliers et n'avons pas pu nous empêcher de faire
un petit détour par un observatoire astronomique, observatoires
qui se comptent par dizaine dans cette région, et où se
bousculent les grands astronomes.
Pour arriver à Santiago, le trajet fut assez long mais le bus
tellement confortable en comparaison de ceux connus en Bolivie et au
Pérou (qui nous ont d'ailleurs fait connaitre bon nombre de
mésaventures ... ) que nous n'en sentîmes même pas
la durée. Nous traversions alors la pampa, croisant de ci, de
là, des "gauchos" menant leurs troupeaux, et retrouvant
paradoxalement un semblant de modernité.
La foule intrépide du métro, les grands édifices
de Santiago et le stress des citadins nous plongèrent dans une
toute autre ambiance que celle de nos derniers jours passés au
coeur du désert. Nous en partions assez rapidemment pour la
région des lacs plus au sud et passions la frontière de
l'Argentine (Bariloche) dans un environnant semblable à celui
dont j'ai souvenir du Tyrol en Autriche.
La faune marine de la Péninsule de Valdès, sur la
côte Atlantique nous remplissait de curiosité. De facon
tout à fait imprévue, nous nous arrêtions alors
pour une ballade au contact des baleines, qui viennent en nombre dans
cette zone pour mettre au monde leurs baleineaux, tout près
d'une grande réserve de pingouins, d'éléphants et
de lions de mer. Une belle petite halte avant d'affronter les vents de
Patagonie ¡
"El Calafate" fut ma dernière étape avec Marie. Dans une
ambiance joyeuse et presque adolescente, nous entreprenions, dans un
mini bus, avec les connaissances que nous avions faites depuis quelques
jours, notre dernière excursion au Glacier Perito Moreno. Un
impressionnant géant de glace en activité, d'une
incroyable couleur bleue menthole, d'où, dans un fracas
monumental digne d'une avalanche, s'arrachent des pans entiers de glace.
Je laissais partir Marie en pleine nuit, lors de notre dernière
soirée en discothèque, vers Santiago, tandis que moi,
prise d'un petit coup de blues de me retrouver sans sa compagnie, je
continuais mon petit bout de chemin en direction du Parc Torres del
Paine, en Patagonie chilienne, qui vaut bien sa réputation (l'un
des plus bel endroit du pays, dit-on).
Voili, voilou ... De là, je rejoignais, via Puerto Natales et
Punta Arenas, les villes les plus australes du Chili, la
célèbre et mystérieuse Ushaia, d'où je pars
dans 1h pour une navigation qui s'annonce encore riche en
émotions. Je suis, pour l'instant dans une petite auberge
à la vue imprenable qui regorgent de routards en tout genre et
dont je me régale à écouter leurs récits de
voyage au cours de nos longues soirées passées
près du vieux poêle bienvenu dans ce froid pays.
Comme le clou du spectacle, Ushaia est une destination symbolique pour
moi.
"El fin del mundo", la fin de mon itinérance à travers
cette splendide Amérique du Sud. Juste le temps de connaitre
Buenos Aires et il me faudra tourner la page d'un voyage fabuleux.
Pleine de nostalgie de tous ces moments magiques, je tente pourtant de
regarder de l'avant comme un capitaine sur son bateau qui doit
maintenir son cap pour ne pas dériver ...
Je me prépare donc doucement à quitter ce continent et
ses habitants qui me sont, après 6 mois de périple,
presque familiers. Je me prépare à vivre tout autre chose
en quittant Santiago, le 17 octobre, pour l'Australie. Je me
prépare enfin à une autre langue, à une autre
culture et au retour en France qui s'approche à grands pas ...
Je prends aussi conscience à travers ce voyage que la Terre
recèle de trésors dont je ne pouvais soupconner le
dizième de sa valeur. Et je me dis que de l'autre
côté de la planète où je m'apprête
à m'envoler, elle doit être tout aussi belle et me
réserve sans doute encore quelques surprises hautes en couleurs
¡ Alors, a suivre ... Des glaciers aux cocotiers, l'aventure
continue ... On the road again ... "Hasta luego, amigos, y suerte a
todos ¡"
Melanie
Courrier du 12 octobre 2005
Bonjour à tous,
Comme promis, je vous envoie quelques nouvelles récentes de mon voyage. J'espère que la rentrée des classes s'est bien passée pour tout le monde.
Le froid doit commencer à arriver en France. Pour moi, c'est le contraire, il commence à faire vraiment beau. Le 21 septembre, j'ai assisté, au Pérou, à un carnaval où tous les écoliers défilaient déguisés dans les rues pour fêter l'arrivée du printemps.
Cela peut paraître bizarre mais pourtant c'est tout à fait normal. Je ne sais pas si vous avez appris cela à l'ecole mais la Terre est divisee en deux parties séparées par une ligne imaginaire (qu'on appelle l'Equateur). Au nord de cette ligne, c'est l'hémisphere nord, au sud de celle-ci, c'est l'hémisphere sud.
Là où je me trouve, je suis dans l'hémisphère Sud. La France, elle, est dans l'hémisphère Nord. A l'exception des zones tropicales (les régions très proches de la ligne de l'Equateur comme lorsque je me trouvais en Amazonie par exemple), où il n'y a que deux saisons (la saison des pluies et la saison sèche) et ou il fait pratiquemment toujours chaud, ainsi que dans les zones polaires (les régions proches des poles comme lorsque je me trouvais en Patagonie tout en bas de l'Amérique du Sud par exemple) où il fait presque toujours froid, les saisons sont tout simplement inversées. Si bien que quand c'est l'été en France, ici c'est l'hiver et vice-versa. Ici, les habitants fêtent Noël au soleil et font du ski au mois d'août !
Mes deux mois au Pérou ont été vraiment supers. Je suis d'abord restée 3 semaines dans une petite ville pour faire des activités et de l'aide aux devoirs avec les enfants qui, pour la plupart d'entre eux, travaillent dans les rues dès l'âge de 6 ans (ils sont cireurs de chaussures ou vendeurs de glace, chargent les marchandises du marché sur d'énormes charettes ou fabriquent des outils ...).
Ces enfants vont à l'école le matin très tôt, puis l'après-midi, ils travaillent pour aider leurs parents qui n'ont malheureusement bien souvent pas l'argent pour nourrir toute la famille. Le travail est souvent très dur pour eux et lorsqu'ils rentrent à la maison, ils leur faut encore faire leurs devoirs, laver le linge (il n'y a pas de machine à laver), faire le repas et s'occuper de leurs petits frères et petites soeurs (il y a beaucoup d'enfants dans les familles). Et oui, bien souvent leurs parents n'ont pas le temps de s'en charger. Leur vie est donc bien différente de la nôtre en France et pas toujours facile mais ils ont toujours le sourire aux lèvres et sont toujours prêts à jouer et à courir dans tous les sens ¡ J'étais très triste de les quitter, mais il me fallait bien continuer mon chemin ...
Je suis donc ensuite partie avec une amie visiter tout le Pérou comme je vous l'explique sur la copie du mail de que je vous ai fais parvenir il y a quelques semaines ...
Après toutes ces aventures au Pérou, j'ai pris la route en direction de la Bolivie, un pays voisin, où je ne suis pas restée très longtemps mais où j'ai traversé des paysages magnifiques. Ce qui m'a le plus impressionnée, c'est une excursion que j'ai faite durant 4 jours dans le désert en jeep. Imaginez des étendues immenses de sable et de rochers durant des heures et des heures de route avec seulement parfois une ou deux pistes de terre. Je n'ai jamais su comment notre chauffeur arrivait à se repérer (peut-être avec une boussole). Nous avons aussi traversé un grand désert de sel aussi grand qu'un département francais. Les boliviens utilisent ce sel dans les villages proches du désert pour construire des maisons et des objets.
Dans cette région, j'ai eu la chance de voir une multitude de volcans (dont un, encore en activité, qui crachait de la fumée), des grands lacs (bleus, verts, marrons, blancs et même un tout rouge à cause des minerais qui se trouvent dans leurs eaux), des fumerolles et des sources d'eau chaude qui jaillissent des entrailles de la Terre.
J'ai croisé tout plein d'animaux que je n'avais jamais vus nulle part, notamment des lapins avec une queue d'écureuil que les boliviens appellent des "viscachas", des vigognes (ce sont des lamas sauvages) ... Bientot, vous pourrez voir les photos sur mon site.
Lorsque je suis arrivée au Chili, un long pays très étroit qui longe toute la côte du Pacifique, j'étais encore en plein désert. Un désert qui s'appelle le désert d'Atacama, très connu par les astronomes car c'est un des seuls endroit au monde où il ne pleut jamais. Ainsi, il n'y a presque jamais de nuages dans le ciel et il est très facile d'observer les étoiles. Profitant de l'occasion, je suis allée dans un des nombreux observatoires astronomiques de la région et j'ai pu voir, grâce à un télescope géant, d'autres planètes et d'autres galaxies. C'était vraiment très impressionnant pour moi de pouvoir contempler ces milliers d'étoiles et d'en savoir davantage sur l'origine du monde.
En arrivant dans la capitale du Chili, Santiago, j'ai eu un peu de mal à comprendre les chiliens car ceux-ci parlent très vite et leur accent est bien différent des habitants des précédents pays que j'avais visités. Un peu comme, pour nous, les québecois ou les suisses; ils sont francophones mais ils ont leurs propres expressions linguistiques et des intonations différentes.
Je crois qu'en CM2, on commence a travailler avec les grands chiffres ... et bien sachez que si vous voulez aller au Chili, ce sera tres utile de savoir compter rapidemment avec des grands chiffres. Pour moi, ce n'était pas toujours facile parce que la monnaie chilienne (les pesos chilenos), n'utilise que des grands chiffres. Par exemple, une simple "empanada" (une sorte de friand que l'on trouve partout) coute environ 2000 pesos. Pour avoir la valeur en euros, il me faut diviser par 750 environ ... Quel calcul mental !
Comme le Chili est tout en longueur, j'ai pris le bus pendant longtemps pour descendre dans le sud du pays et traverser la frontière de l'Argentine. Une fopis arrivée au bord de l'Océan Atlantique, j'ai pu voir pleins d'animaux marins.
Au Pérou, j'avais déjà vu des pingouins et des otaries, mais là c'était vraiment fabuleux parce que j'ai pu observer, dans leur milieu naturel, des éléphants de mer (qui ressemblent à d'enormes phoques avec une petite trompe), des lions de mer (un animal très drôle qui s'apparente fortement à l'otarie mais qui a une crinière comme les lions, d'où son nom), des cormorans (des oiseaux qui se servent surtout de leurs ailes pour nager). Mais ce qui m'a le plus plu, c'est que j'ai pu approcher des baleines qui viennent très nombreuses en cette période de l'année pour mettre au monde leurs petits baleineaux car l'endroit est tranquille et protégé. J'ai d'ailleurs appris, avec surprise, en observant ces mammiferes marins que les baleines font têter leurs petits, comme les humains !
Enfin, après toutes ces aventures, je suis descendue encore plus en bas (dans deux régions que l'on appelle Patagonie et Terre de Feu), où se trouve la ville d'Ushuaia, la ville la plus proche au monde du Pôle sud (4000 km de distance). Et il n'y a que 1000 km pour atteindre l'Antartique en bateau. Cette distance vous parait peut-etre un peu grande mais pourtant à l'échelle mondiale, c'est la porte à côté ¡
Là-bas, j'ai pu
contempler des fjords et des glaciers, immenses, qui datent de
l'ère glaciaire c'est à dire de milliers
d'années. Il y a également de grandes
étendues sauvages sans aucune habitation à perte de
vue. Autrefois, vivaient dans cette région des indiens bien
différents de ceux de l'Amazo-
nie car leurs conditions de vie devaient s'allier au climat rude et
difficile.
Une longue ballade en bateau m'a fait découvrir le début des mers du sud où de grands navigateurs aventuriers du 13eme et 14eme siecle, en découvrant les Amériques, ont souvent fait naufrage tellement les vents y sont violents.
Voila, cette nuit, je suis arrivée à Buenos Aires par avion. J'espère, à défaut de ne pouvoir l'apprendre, assister à un spectacle de tango (la danse nationale) avant de m'envoler pour l'Australie et l'Asie où de nouvelles péripéties m'attendent sûrement ...
Mais je vous raconterai tout
ca dans un prochain mail ...
Je vous souhaite à tous une bonne continuation et vous dis
à bientot !
Mélanie, la globe trotteuse.
Octobre 2005, nous avons tous écrit à Mélanie:
Tous les
élèves ont voulu répondre à ton courrier et
suivent avec beaucoup
d'intérêt ton voyage. Je me joins à eux pour te
dire que j'aimerais , moi
aussi, découvrir tous ces pays que tu traverses. A bientôt
et ... ouvre grands
tes yeux!
Bernard
Chère
Mélanie
Je vois que tu es en train de beaucoup voyager. Je me dis que tu as
beaucoup
de chance d'avoir vu des baleines et des phoques. Tu découvres
des pays
merveilleux à l'autre bout du monde. Je suis impatiente que tu
reviennes pour
nous raconter ton voyage et nous faire rêver de toutes tes
aventures
merveilleuses.
Lily
Chère
Mélanie
J'espère que tu vas bien. J'ai lu ta lettre et j'ai
trouvé que tu avais de
la chance d'avoir vu tout ce que tu as vu, même des baleines. Tu
es très
courageuse parce que moi, j'aimerai bien aussi y aller, mais je crois
que
j'aurais peur de voyager toute seule, même si j'étais
accompagnée. Bon voyage!
Adeline
Chère
Mélanie
Tu as de la chance de voir toutes ces choses, surtout les baleines. Si
j'étais à ta place, j'adorerais voir tout
çà. J'espère que tu prendras le temps
de beaucoup nous écrire. L'Australie est sans doute un endroit
merveilleux, et
que tu as la chance de visiter ce pays.
Julie
Chère
Mélanie
Quelle chance as-tu de découvrir les baleines dans la nature.
J'espère que
tu ne te feras pas voler ton ordinateur pour pouvoir nous écrire
de plus belles
histoires que tu as vécues, ou ce que tu vis en ce
moment-même. A la fin de ton
grand voyage d'un an ou plus, tu viendras nous voir avec tout tes
souvenirs.
"Hasta luego, Mélanie, y suerte a todo!"
Océanne
Chère
Mélanie
Nous avons tous lu ta lettre et elle nous a fait très plaisir.
Quelle chance
tu as d'avoir vu des baleines, des lions de mer, des otaries et tous
ces pays.
On espère que ton voyage en avion pour l'Australie s'est
très bien passé. Tu
viendras nous passer un petit bonjour à l'école et aussi
nous expliquer toutes
tes aventures. Bon voyage et à bientôt
Thibault
Chère
Mélanie
J'ai lu ton courrier. J'ai vu que tu étais passée en
Argentine et que tu as
pris ensuite l'avion pour l'Australie. Quelle chance vous avez eu de
voir les
baleines, toi et Marie. Dommage pour ton appareil photo
numérique. Au revoir
Mohamed
Chère
Mélanie
J'ai beaucoup aimé comme tu as raconté. Tu as bien
détaillé. Je trouve que
ça ne doit pas être bien pour les enfants du
Brésil, de vivre dans la rue,
contrairement à nous. On vit confortablement et nous avons la
chance d'aller à
l'école. Ce doit être difficile de trouver à manger
et de survivre pour ces
enfants. Sinon, j'ai bien aimé ce que tu nous racontes sur ton
voyage, les pays
et les villes, même si elles sont belles ou pas.
Sami
Chère
Mélanie.
Quelle chance tu as eu de voir des pingouins. J'espère que tu
vas nous
renvoyer des photos. J'adorerais faire le même voyage que toi,
mais pour
l'instant c'est impossible... mais peut-être un jour?
Steeve
Bonjour
chère Mélanie
Quelle chance tu as eu de voir des baleines, mais par contre, tu n'as
pas eu
de chance quand tu t'es fait voler ton caméscope. On
espère que ça se passera
bien pour la suite de ton voyage.
Manon
Bonjour
Mélanie
Quelle chance tu as eu de voir des baleines. C'est dommage que tu te
sois
fait voler ton caméscope. Enfin bref, ce doit être bien de
voyager autour du
monde. C'est dommage que des enfants soient si pauvres. A mon avis, on
voit que
ton voyage te plaît. On aime bien que tu nous envoie des lettres,
des photos.
Cela nous plaît vraiment.
Amélia
Bonjour
Mélanie
Quand j'ai lu ta lettre, j'ai adoré, tu as beaucoup et
j'aimerais bien être
à ta place. Je trouve que tu parles très bien mexicain.
Moi, j'aimerais bien
voir des baleines, des lions de mer: ce doit être super-beau.
Quand j'ai lu que
tu t'es fait encore voler ton caméscope, ça m'a fait de
la peine, et je trouve
que tu n'as pas de chance. Je trouve qu'on a de la chance, à
comparer des
petits enfants que tu as rencontrés. J'espère te revoir
très bientôt. Au
revoir!
Axelle
Chère
Mélanie, j'ai lu le message que tu nous a envoyé. J'ai lu
surtout la
partie où tu expliques ta balade où tu as observé
les baleines. J'aurais aimé
voir moi aussi, quelle chance tu as! J'aimerais faire aussi le tour du
monde et
découvrir des pays.
Khaled
Bonjour
Mélanie
J'ai lu ton texte et j'ai trouvé que tu avais de la chance
d'avoir vu des
baleines, d'avoir passé la nuit chez un chamane, d'avoir vu tout
ces paysages.
Moi aussi, j'aimerais voir des glaciers et des volcans en
activité, mais je
crois que pour l'instant c'est impossible. Au revoir et à
bientôt
Jiasmine
Chère
Mélanie, tu as eu de la chance d'aller voir les baleines. Par
contre,
tu n'as pas de chance pour ton caméscope. De la chance aussi
pour vivre toutes
ces aventures extraordinaires. Moi aussi, j'aimerais bien vivre toutes
les
aventures que tu as vécues. En tout cas, je suis vraiment
contente pour toi. Ca
a dû être bien de rouler en 4X4.
Céline
Chère
mélanie
Quelle chance tu as, Mélanie, de voir le Machu Pichu et la
cité inca, et
aussi d'être allée voir les baleines. Cela doit faire peur
de partir en
Australie sans connaître personne et de se faire voler son
caméscope. Moi,
j'aurais peur de partir seule. Je te dis que tu as du cran, parce que
pour une
fille, faire le tour du monde, c'est difficile. Tu dois être
impatiente de
rentrer pour voir ta maman. Elle doit être très
fière de toi. Cela m'a beaucoup
marqué, ton voyage: partir aussi loin! Salut Mélanie et
merci mille fois pour
ta lettre. Tu as dû passer beaucoup de temps à
l'écrire!
Marie
Mélanie,
J'ai été impressionné par ton aventure vers les
baleines. J'ai aussi aimé
toute ton aventure au long de ton voyage à travers le monde.
J'espère que tu as
passé de bons moments au Brésil.
Jiasmine
Chère
Mélanie
Quelle chance as-tu eu de voir des baleines. Moi, j'aurais bien
aimé en
voir. Tu fais un voyage extraordinaire et quand tu es montée
à 5400m
d'altitude, cela a du être génial, même s'il faisait
très froid. On espère que
tu vas bien.
Adrien
Chère
Mélanie, j'ai beaucoup aimé ta lettre. Ton voyage est
fabuleux.
Plus tard, j'adorerais faire une aussi belle aventure. Tu es
courageuse! Ca m'a
marqué quand j'ai su que des enfants vivaient dehors.
Volé? ton caméscope
encore? C'est vraiment pas bien! Quand tu as dit que tu étais
montée sur un
grand glacier et que tu avais vu des baleines...Ouahou! En tout cas,
ça
m'épate!!!
Nérissa
Bonjour
Mélanie, tu as de la chance de faire un si beau voyage!
Voir des baleines, et je peux en citer d'autres! Mais c'est dommage que
tu te
sois fait voler ton appareil. J'aimerais beaucoup être à
ta place. Merci de tes
messages. Continue bien ton voyage et à bientôt.
Justine
Chère
Mélanie, je suis très heureuse pour toi, car tu dois
vivre
une belle aventure. J'espère que tout se passera bien en
Australie. Tu n'as pas
de chance avec les caméscopes. J'espère que quand tu es
allée voir les
baleines, tu n'as pas été déçue. Bon
retour! Nous avons toujours les bras
grands ouverts!
Jennifer
Chère
Mélanie, tu as eu la chance de voir des baleines! Pourrais-tu
nous dire comment sont "les lignes de Nasca"? C'est bête de ne
plus
avoir de caméscope. As-tu fait des vidéos? As-tu bien
aimé le désert de sel?
As-tu vu beaucoup d'otaries et de pingouins? Es-tu contente de ton
voyage?
Pierre
Chère
Mélanie,
La chance que tu as de faire le tour du monde!!!... et voir comment
vivent
les gens dans les autres pays... et voir des choses mystérieuses.
Canankader
Bonjour
Mélanie, tu as eu de la chance de voir des baleines et
des lions de mer. J'espère que tu pourras acheter un autre
appareil-photo.
As-tu donné quelque chose aux enfants que tu as
rencontrés? J'espère aussi que
tu t'es amusée!
Fleurianne